Haïti: Changement de système ou de premier ministre, quelle est la priorité?

Temps de lecture : 1 minute

Dernière mise à jour : 23 juillet 2019 à 10h39

En Haïti, tout fonctionne avec une lenteur déroutante. Depuis toujours. La circulation. Les services publics. Tout fonctionne au ralenti jusqu’à ce qu’un PM — pas totalement PM — décide, après près de trois séances de ratification ratées au Parlement, de démissionner.

Et là, tout se précipite. Avant 4hPM, Jean Michel Lapin s’en va, trois présidents se rencontrent : Moïse, Cantave et Lambert puis un autre PM est désigné.
Un autre Michel est nommé. Il s’agit, cette fois, de Fritz William Michel. Tout s’est plié en moins de 24 heures.

Un premier ministre de plus. Le quatrième en trois ans. Si les premiers ministres se changent au gré des crises et des caprices parlementaires, les vrais problèmes pourtant n’ont pas bougé d’un iota. En fait si, ils changent. A chaque jour, la situation va de mal en pis. L’inflation continue de grimper, les prix des produits de première nécessité aussi. Les détritus s’empilent çà et là alors que les mairies annoncent -enfin- publiquement leur incapacité à s’en occuper.

Pour toucher les vrais problèmes, il faut des rencontres, des commissions, des invitations au dialogue, de longs et creux discours.
Pour changer de PM, quand les parties concernées s’entendent bien sûr, il nous faut juste moins de 24 heures.

On raconte toujours que pour comprendre les priorités d’un gouvernement, il faut considérer ce en quoi ils s’investissent le plus. Chez nous, pas la peine de chercher bien loin, quand il s’agit de Premier ministre, tout le monde s’y met de tout son poids. Certains sabotent des séances au Parlement, d’autres sacrifient leurs choisis -Jack Guy Lafontant peut en témoigner- ou pour quelques-uns, ils répondent en une invitation lancée le jour même pour en choisir un nouveau… Tout est une question de priorité, dit-on.

VD

À propos Vanessa Dalzon

Vanessa Dalzon est Rédactrice en chef à Balistrad, diplômée en Droit à l'Université Quisqueya (UniQ). Elle est l'auteure du roman « Opération-Rupture », chronique publiée dans Balistrad pendant 22 semaines. Vanessa Dalzon partage son temps en dehors du bureau entre l’écriture, la lecture, le chant et les séries télé.
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