De 1934 à 2018, nombreux sont les chefs d’État à utiliser les compétitions sportives pour renforcer leurs idéologies. En recevant cette Coupe du monde en Russie, Vladimir Poutine se présente comme champion sur l’échiquier de la politique internationale.
Cet évènement mondial coûte à la Russie 14 milliards de dollars. Cette somme a permis, entre autres, la réalisation de grandes infrastructures, l’amélioration du transport et l’établissement d’un système sécuritaire efficace.
L’homme fort du Kremlin projette l’image d’un pays moderne où les touristes seront confortables. << Il entend se servir de l’événement afin d’en faire une vitrine pour la Russie>>, lit-on dans le journal l’Humanité.
Vladimir Poutine vu par certains spécialistes
Selon le journaliste Vadim Kamenka, avec la présence du prince héritier Mohamed Salmane dans le match d’ouverture, le président russe utilise pleinement la Coupe du monde comme soft power. Il s’en sert pour intensifier ses relations bilatérales avec l’Arabie Saoudite.
Pour Fernando Estimé, professeur de relations internationales, cette festivité permet au premier citoyen de la Russie de cimenter sa place dans l’histoire, de renforcer la dignité et le sentiment nationaliste de son peuple.
La nationalisation des compagnies, la modernisation de l’armée, le rétablissement de la paix en Tchétchénie, la réalisation de cette manifestation sportive sont l’expression d’une volonté politique à rétablir la puissance d’antan du pays, avance t-il.
Vladimir Poutine est l’un des chefs d’État occidentaux les plus populaires. Il réussit là où le président Boris Eltsine a échoué.
Justin GILLES, journaliste