Aknanm « Atelye Kreyasyon Nanm » est un atelier de création artisanale qui s’engage dans la production alternative de colliers, de bracelets, de boucles d’oreilles, de bourses, de sandales… afin de contrecarrer les cultures dominantes qui, selon sa co-fondatrice Magdala Louis, asphyxient notre culture. Fondée en janvier 2017 au cœur de la crise à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), Aknanm se veut un rempart pour des jeunes filles démunies en contribuant à leur former et à leur doter d’un objectif leur permettant de rêver d’un avenir meilleur.
« Au tout début, l’idée n’a pas été de créer un atelier de création. On était juste des amies qui voulaient apprendre le macramé et occuper nos temps pendant la crise à l’Université. D’autres nous ont rejoint et on a décidé de structurer ce qu’on faisait »,
a indiqué d‘entrée de jeu, Magdala Louis co-fondatrice d’Aknanm précisant que
« l’idée était de combattre l’oisiveté, créer un symbole pour la lutte qu’on menait à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) », a-t-elle souligné.
À ce jour, Aknanm a pour objectif non seulement de contribuer à la culture haïtienne, mais aussi à accompagner des jeunes filles » a ajouté l’étudiante en psychologie à la Faculté des Sciences Humaines.
Aknanm s’est fait remarquer dans le milieu estudiantin avec ses expositions réalisées à travers différentes villes du pays. Avec deux collections à son actif, les réalisations d’Aknanm sont aussi des symboles de lutte « Notre première sortie a été avec la collection Dezòm Pèdi, qui est un slogan visant à protester contre les mauvaises décisions des dirigeants de l’Université. Porter seulement une pièce de cette collection voulait dire que tu adhérais à cette lutte, détaille Magadala. Ensuite nous avons sorti la collection Danmballa qui montre notre engagement envers notre culture, a-t-elle fait savoir.
Aknanm en plus d’être un atelier de création se veut un rempart pour des orphelines et des enfants de rue en leur formant en macramé et en crochet « Actuellement nous travaillons sur des projets que des orphelines et des enfants de rues bénéficieront. Ce sera un projet de formation en macramé et crochet qui sera dispensée exclusivement à des filles d’orphelinat, explique-t-elle. Nous voulons les armer d’une formation qui leur permettra d’affronter la vie qui leur attend après le foyer d’accueil, a laissé croire la nouvelliste.
Magdala Louis, co-fondatrice de Aknanm – Atelye Kreyasyon Nanm –, étudie la psychologie à la Faculté des Sciences Humaines. Nouvelliste, elle a été l’une des lauréates du concours « Fanm ak gason egal ego » de C3 Éditions, aux côtés de Jessica Nazaire, Mislène Jean, Emmanuela Dérissaint et Pedjean Esther Constantin.
Joubert Joseph