Les “awards” dans le milieu évangélique : entre opinions erronées, messes basses et bonnes intentions

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 7 novembre 2019 à 22h08

Les efforts méritent d’être récompensés. Depuis quelques années, de grandes actions sont posées par le secteur évangélique. Diverses initiatives ont donc été mises sur pied en vue de récompenser les œuvres des acteurs de la place. Cependant, si les intentions de la plupart des organisateurs s’avèrent nobles, celles-ci ne sont pas toujours les bienvenues dans leur milieu comme quoi nul ne peut être vraiment prophète dans son pays…

Certains ont assez vécu pour avoir connu la belle époque des « Ticket d’or ». Il s’agissait de prix consacrant les artistes et groupes ayant eu les meilleures performances dans un domaine donné au cours de l’année. Quelques artistes du milieu évangélique recevaient de temps à autre le leur également. Avec la prolifération des radios évangéliques, le secteur a pris lui-même l’initiative d’honorer ses membres. On a eu donc pendant plusieurs années le prix Alléluia FM.

Outre les prix, il y a aussi les bilans présentés chaque année par certaines émissions évangéliques. Et une fois les bilans connus, c’est l’effervescence. Les commentaires fusent de toutes parts. Et c’est à partir de ces derniers que l’on peut comprendre la position des internautes sur la question.

Souvent, les commentaires mettent en cause l’objectivité du prix. Cependant, quelques-uns d’entre eux relèvent bien plus de la méchanceté que d’autre chose. Il est vrai qu’une initiative humaine peut contenir des erreurs, cependant, on ne peut remettre totalement celle-ci en cause parce qu’elle ne correspond à nos attentes. Le grand public ignore qu’un prix n’a pas à convenir à ses attentes avant tout, mais surtout à des critères objectifs préalablement établis par les organisateurs.

Les commentaires permettent parfois de se rendre compte de l’incompréhension du public de ces différentes initiatives comme c’est le cas pour un nombre d’internautes qui souhaitent que chaque année leurs artistes préférés soient couronnés « Révélation de l’année ». Cette année encore, un commentateur eut à dire à l’annonce des awards du secteur qu’à l’avance il connaissait les noms des gagnants comme quoi ce fait constituait une faute. Ce qui serait loin d’être le cas dans la mesure où les récipiendaires devraient être les artistes, groupes ou chorales qui, durant toute l’année, se sont fait valoir. C’est donc normal que chaque observateur avisé puisse les identifier grâce à ce qu’ils produisent au cours de l’année.

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Ce qui, souvent, pose problème lors de ces prix, c’est, d’une part la méconnaissance des critères de choix du jury, d’autre part, la crédibilité des jurés qui quelques fois est remise en cause : soit parce qu’on estime qu’ils sont à la fois juge et partie de par leur statut (producteur et journaliste) ou encore leur proximité avec certains artistes. Et enfin, le manque de compréhension du public constitue un autre facteur majeur : (méconnaissance des critères, mauvaise interprétation des catégories, question d’éducation).

D’un autre côté, il arrive qu’une certaine désinvolture de la part des organisateurs mette aussi en cause la tenue des awards. Certains choix-autant des membres du jury que des récipiendaires- mériteraient carrément que l’on consulte le VAR. Pour qu’il y ait une marge d’erreurs infime, il faut que tout se déroule dans la plus grande transparence.

Pour permettre aux awards de faire l’impact qui leur revient, il convient d’abord aux organisateurs de structurer leurs initiatives et aussi aux nominés non choisis d’accepter la décision du jury. Une meilleure information du public devient alors incontournable lui évitant ainsi de crier à tort et à travers « haro sur le baudet ». Toutefois, de telles initiatives, en dépit des irrégularités, méritent d’être louées.

Vanessa Dalzon

À propos Vanessa Dalzon

Vanessa Dalzon est Rédactrice en chef à Balistrad, diplômée en Droit à l'Université Quisqueya (UniQ). Elle est l'auteure du roman « Opération-Rupture », chronique publiée dans Balistrad pendant 22 semaines. Vanessa Dalzon partage son temps en dehors du bureau entre l’écriture, la lecture, le chant et les séries télé.
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