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Aux sons des musiques de l’actualité

Temps de lecture : 1 minute

Dernière mise à jour : 10 juillet 2020 à 10h01

Aimez-vous la musique ? Moi oui ! Ce que j’aime avec les textes musicaux, c’est cette particularité qu’ils ont de mettre des mots pour chaque évènement. Considérant la situation du pays ces derniers jours, on pourrait chanter : « Nou byen nou mal, nou byen mal » avec BIC quand on voit qu’en pleine capitale, des bandits soi-disant recherchés défilent armes à la main au vu et au su de tous.

Inquiets ? Les membres de notre gouvernement pourraient peut-être nous répliquer : « Ayiti pa yo a diferan » puisque dans le leur, ils s’acharnent activement pour la réouverture du pays impliquant aéroports, temples et écoles. Différent parce qu’ils n’ont pas à se servir du transport en commun en temps du Covid-19 afin de vaquer à leurs activités. Wi, Ayiti pa yo a diferan. Ils ne vivent pas la même réalité que nous, ne comprennent pas nos tourments et ne voient pas nos problèmes.

D’ailleurs comment pourraient-ils voir quoi ce soit lorsque le refrain préféré de l’EDH c’est « ban m blackawout mwen souple ». D’ailleurs, cet état de fait est profitable à un certain groupe. Les entrepreneurs qui vendent panneaux solaires, batteries et inverter. « Tout sa k pa bon pou youn li bon pou yon lòt », n’est-ce pas ? Comme je vous l’ai dit, j’adore la musique qui permet d’exprimer beaucoup de choses que l’on voit.

Encore ce verbe voir ? Auriez-vous vu le défilé ou la vidéo de ces hommes qui marchaient au beau milieu de Port-au-Prince armes à la main ? L’auriez-vous vue ? La PNH non, apparemment mais ce n’est pas le propos. Je parlais de musique et à ce sujet, une autre me vient en tête : Bandi legal yo ki rive ! Sans commentaire !

Il y a ceux qui ont eu marre de cette cacophonie que nous chantent nos chefs con-pétants. Vers d’autres cieux, se sont-ils tournés. « Nèg sa yo te gen yon sèl vizyon, kite Ayiti fè kap yo pran van pou y ale », chantait Bélo. Parmi eux, le pays a perdu de grandes valeurs qui auraient pu faire la différence. Enfin qu’importe si la classe intellectuelle, la classe ouvrière s’en vont vers d’autres cieux ! Que diront nos chefs à l’égard de ces choses ? « We don’t care, kite mele dada n » !

Vanessa Dalzon

À propos Vanessa Dalzon

Vanessa Dalzon est Rédactrice en chef à Balistrad, diplômée en Droit à l'Université Quisqueya (UniQ). Elle est l'auteure du roman « Opération-Rupture », chronique publiée dans Balistrad pendant 22 semaines. Vanessa Dalzon partage son temps en dehors du bureau entre l’écriture, la lecture, le chant et les séries télé.
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