Un avion militaire s’est écrasé hier mercredi 11 avril dans la matinée, peu de tempd après son décollage près de l’aéroport de Boufarik, à une trentaine de kilomètres d’Alger. Deux cent cinquante-sept personnes ont perdu la vie dans le crash. Le peuple algérien est en deuil.
Hier mercredi matin, à 7h50 heure locale, un avion militaire de type Iliouchine II-76, de fabrication russe, s’est écrasé juste après son décollage de la base aérienne de Boufarik située à une trentaine de kilomètres au sud d’Alger. Selon le ministre de la défense, deux cent cinquante-sept passagers dont 10 membres de l’équipage ont été tués dans l’accident.
L’avion était en partance pour l’aéroport militaire Tindouf, à la frontière avec le Sahara occidental où sont installés les camps des refugiés sahraouis.
Selon des témoins sur place, une aile de l’engin aurait pris feu quelque temps après avoir décollé. Ce qui a occasionné une perte d’équilibre. Du coup, l’appareil a chuté environ quatre minutes après.
Le vice-ministre de la Défense nationale, Chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP), le Général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, s’est rendu sur le lieu du crash de l’avion de transport militaire assurant le vol Boufarik-Tindouf-Béchar, indique un communiqué du ministère algérien de la Défense nationale.
Suite au crash, des médecins résidents, en grève depuis plus de deux mois, ont suspendu leur mouvement afin de soigner les multiples blessés qui étaient restés sur le sol. Une preuve d’un comportement hautement civique. Pour le Collectif Autonome des Médecins Algériens (CAMRA), la présence de tous les résidents dans les services d’urgences est une question d’éthique et de devoir.
C’est la pire catastrophe aérienne jamais survenue en Algérie, et la 4e la plus meurtrière au monde. Pour cela, le ministère de la Défense algérien a annoncé la mise en place immédiate d’une Commission d’enquête pour déterminer les causes de cet accident.
Un deuil national d’environ trois jours a été décrété par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en mémoire des victimes.
Il est à retenir que la dernière catastrophe impliquant un vol algérien remonte au 24 juillet 2014 lorsqu’un vol d’Air Algérie s’était écrasé dans le nord du Mali avec 110 passagers à bord.
© Dierf Dumène
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