À un moment où la formation du personnel soignant haïtien est remise en question et bon nombre d’hôpitaux publics en quasi – dysfonctionnement , la maladie, elle, ne chôme pas même pour les grands commis de l’État. Citons le cas récent du Sénateur de la République, l’Honorable Nawoon Marcellus qui a été victime d’un AVC lors d’une séance plénière tenue au Parlement haïtien le mardi 20 mars 2018. Les médecins de l’Hôpital de Bernard Mevz ont dû donner leur feu vert pour le transporter en toute urgence à l’étranger pour de meilleurs soins de santé. Actuellement, il reçoit des soins intensifs à « Jackson Hospital » dans l’État de Floride.
Selon le Président du Sénat, M. Joseph Lambert, le sénateur Nawoon Marcellus se trouvait dans un état très critique depuis mardi soir et était pratiquement dans le coma. Pour cela, il était donc nécessaire qu’il ait l’encadrement de grands spécialistes et d’un centre hospitalier afin d’éviter le pire.
Il semble, en effet, que ce ne soit pas la première mésaventure du Parlementaire. Selon des informations de bonnes sources, il a eu ce même accident lors d’une visite en République de Chine (Taïwan) alors qu’il était accompagné du sénateur Youri Latortue.
« Nawoon Marcelus serait hors de danger de mort mais risquerait une paralysie. Il pourrait ne pas pouvoir parler correctement et utiliser son bras droit », ont affirmé les médecins de l’Hôpital Bernard Mevz où il a été d’abord hospitalisé.
Sophia et moi avons rendu visite au Sénateur Nawoon Marcellus, hospitalisé dans un centre hospitalier à Miami. Nous reprenons courage au constat de sa bonne évolution et nous lui souhaitons un prompt rétablissement!
— Michel J. Martelly (@MichelJMartelly) March 22, 2018
L’un de ses collègues, le sénateur Dieupie Chérubin, ne voulant pas rester indifférent face à une situation aussi délicate, est allé le rejoindre hier soir au bord d’un autre vol.
Si un élu du peuple doit quitter le pays pour aller se faire soigner en terre étrangère de peur de se retrouver six pieds sous terre, alors quel sera le sort des petites gens vivant dans la misère la plus abjecte? N’ont-ils pas, elles aussi, besoin de l’encadrement de grands spécialistes et d’un centre hospitalier capables de prévenir contre un malheur irrémédiable ? À quand un vrai centre hospitalier pouvant répondre aux besoins sanitaires de la population haïtienne ?
© Dierf Dumène
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