Une pluie torrentielle, diluvienne faite d’amidon de molécules gluantes, collantes et d’un parfum fade aimé des femmes rebelles s’abattait sur elle pour se mélanger à la sueur de cette dernière qui brisait ainsi sa puissante consistance de viscosité en la diluant. Les gouttelettes de cette pluie traçaient leurs chemins sur la douceur cutanée féminine perlée de crystal et entrecoupée de sillons qui, inexorablement, remontaient vers le mont broussailleux abritant la grotte des milles délices pour s’y frayer un chemin vers la création.
Avait-on jamais entendu dire que les courants d’eau puissent grimper les montagnes? Pourtant les gouttelettes gluantes escaladaient, de Vénus, le mont en caressant chaque fibre de phanère et en imbibant les fils de soie d’un doux lissage, pour conquérir son sommet et planter leur drapeau de bois d’ébène à l’intérieur de la grotte.
Alors, un mélange de senteur opaque faite d’ingrédients de sueur, de chaleur rendit floue la pièce comme si une vapeur brumeuse s’échappait de l’amalgame corporel serré.
L’arôme qui s’en dégageait projettait les narines vers la vision d’une rosée matinale s’abattant sur la terre vierge pour la saisir doucement puis sauvagement; la lacérant en ouvrant ses entrailles pour la pénétrer et la rendre molle au contact du phallus créateur et prête à recevoir le germe granulaire pour ainsi incuber la vie.
La vapeur de la terre s’élève ainsi vers le ciel glorifiant Dieu! Amalgame parfait!
Sentez cette odeur! Humez à pleines narines, mortels!
C’est la douce odeur de la création… »