Élevé dans une famille chrétienne de quatre (4) Enfants, Isaac Volcy est né à Port-Salut le 24 Décembre 1983. Il a fait ses études primaires et secondaires à l’École Nationale de Maccabée et au Lycée Jean Hubbert Feuillé, où il a commencé à montrer ses talents en participant à des activités culturelles et artistiques en tant que diseur et comédien. En 2000, il a laissé sa ville natale et est venu à Port-au-Prince pour continuer ses études en Droit et en Philosophie à l’Université d’État d’Haïti. Il a aussi fait une maîtrise en Littérature et en Philosophie à l’Université Paris.
Dès son plus jeune âge, son père lui a enseigné le théâtre, et depuis, sa passion pour le sixième art est devenue grande. Isaac Volcy a écrit plusieurs pièces de théâtres comme: « Le procès d’Adam et Ève », « La Jeunesse Moderne », « Pour qu’Haïti renaisse ». De plus, il a passé 10 ans comme metteur en scène pour le compte de MINAH, sa toute première troupe de théâtre.
Comme disait Federico Garcia Lorca : Le théâtre c’est la poésie qui sort du livre pour descendre dans la rue.
Le poète Isaac, en tant que comédien, a dû s’attacher aux métiers de la scène plutôt qu’à la poésie pour mieux fabriquer l’esthétisme de ses pièces. Ainsi, il a écrit plusieurs recueils de poésie inédits. Mais, ce n’était qu’au mois de mai 2017, qu’il avait finalement pris à coeur les conseils de son ami Anderson Dovilas, et à publier son premier recueil de poèmes « Ma drapo Souvnans » paru aux éditions « CMS Book publishing ».
Ce recueil a soulevé pas mal d’interrogations. Personnellement, je peux dire que le livre a fait son chemin, témoigne-t-il.
Isaac Volcy n’a pas manqué à souligner combien il était bien entouré dans sa jeunesse de personalités culturelles, tantôt son père, ses professeurs de littérature et ses amis. C’est ce qui lui a permis de se lancer dans cet exercice noble. Celui de faire vivre la littérature, précisément la poésie.
À noter qu’Isaac Volcy travaille actuellement sur un deuxième recueil de poésie qui sera bientôt prêt et coordonne une anthologie avec des poètes vivant à l’étranger. Pour lui, c’est une façon de faire une lecture à distance de son cher Haïti.
On doit lire le pays de près et de loin. Bref, dans toutes ces facettes, dit-il, pendant qu’il craquait d’émotions.
Le poète accorde aux activités littéraires une place particulière dans sa vie. Il faut dire, qu’il est le Directeur et Fondateur d’une organisation, nommée « Ribanbèl kiltirèl » dont le but spécifique est de faire la promotion de la culture haïtienne en terre étrangère. À bien des égards, c’est un moyen de tisser des liens plus serrés avec le public.
Comme le dit, Renaud Donnedieu de Vabres : La culture est un antidote à la violence, car elle nous invite à la compréhension d’autrui et féconde la tolérance, en nous incitant à partir à la rencontre d’autres imaginaires et d’autres cultures.
© Jessica Nazaire