Malatchong, tout savoir sur le prochain film de Muska Films

Temps de lecture : 3 minutes

Dernière mise à jour : 9 mars 2021 à 12h14

Après ‘’Kafou’’, moyen métrage de 51 minutes réalisé par Bruno Henri Mourral retraçant l’histoire de 2 ‘’ravisseurs engagés par un commissaire de police à faire des livraisons’’, Muska Films s’apprête à sortir un nouveau film intitulé ‘’Malatchong’’. Une co-production d’Haïti, du Canada et de la France dont la première partie du tournage se déroule actuellement à Port-au-Prince. Ce film met en vedette Gessica Généus, Jean Samuel André, Rolaphton Mercure, Ashley Laraque et a pas mal de têtes d’affiche comme Rutshelle Guillaume… Nous avons rencontré Gilbert Mirambeau Jr, co-fondateur, producteur et scénariste de Muska Films et Gaëthan Chancy, fondateur et producteur de Muska Group qui nous ont accordé une interview exclusive.

Il est 18h. À l’impasse Lavaud, scénariste, chef de postes, directeur de casting, acteurs… étrangers ainsi qu’haïtiens tournent la première partie du long métrage ‘’Malatchong’’. En face du Lycée Marie Jeanne tout le dispositif cinématographique est déjà en place. Gilbert Mirambeau Jr, co-fondateur de Muska Films, l’air détendu, fait le point sur ‘’Malatchong’’.

‘’C’est un thriller politique, une comédie autour de deux kidnappeurs malchanceux chargés de ce qui semble être une simple mission qui se retrouvent au beau milieu d’un complot politique’’ a fait savoir le scénariste qui laisse croire que c’est pour la première fois qu’Haïti, la France et le Canada s’unissent en vue de produire un film.

Après le succès incontestable de ‘’Kafou’’, film ayant participé à pas mal de festivals internationaux dont le Caribbeantales International festival film de Toronto, le Festival International du Film Black de Montréal pour ne citer que ceux-là, Muska Films ne chôme pas et compte apporter du nouveau dans le cinéma haïtien. ‘’C’est une fiction ayant beaucoup de clins d’œil sur la politique haïtienne. Malatchong est un projet très ambitieux’’ poursuit Gilbert Mirambeau Jr tout en tenant compte des difficultés relatives à l’industrie du cinéma en Haïti. ‘’Bien que nous ayons des chefs opérateurs étrangers (français, dominicains, colombiens), nous faisons face à pas mal de difficultés.’’ ajoute-t-il.

Gaëthan Chancy

Cependant, Gaëthan Chancy, fondateur de Muska Group, n’a aucun doute sur l’expertise de la structure cinématographique dont il fait partie. Le producteur dit ‘’faire confiance’’ à l’équipe avec laquelle il collabore pour la réalisation de ‘’Malatchong’’. ‘’Après 12 ans d’expérience, je pense que nous avons une certaine maturité.’’ soutient Gaëthan Chancy tout en ajoutant un bémol. «Cela ne nous empêche pas d’apprendre beaucoup de l’équipe, composée de professionnels étrangers très expérimentés, avec laquelle nous travaillons.’’ a-t-il nuancé.

‘’C’est un projet exigeant alors que faire du cinéma en Haïti est très difficile. Des choses qui prendraient moins de temps à l’étranger en prennent beaucoup plus ici’’ regrette Gaëthan Chancy qui a fait savoir que Muska Group a rencontré un tas de difficultés en faisant venir les matériels nécessaires à la première partie du tournage de ‘’Malatchong’’ en Haïti.

Gilbert Mirambeau Jr

Gilbert Mirambeau Jr dénonce l’absence d’un bureau de cinéma en Haïti. ‘’Ce qui est tout le contraire en République Dominicaine où l’on produit une trentaine de films par année à raison d’environ 1 million de dollars américains par film.’’ a-t-il martelé. ‘’C’est une industrie très rentable mais marginalisée en Haïti. Alors que cette première partie du tournage de ‘’Malatchong’’ génère environ 1000 emplois directs et indirects.’’ a-t-il précisé.

Le producteur n’est pas sur la lune. Il est conscient des obstacles pouvant entraver l’exploitation du film en Haïti, compte tenu de l’absence de salles de cinéma et de mécanismes y relatifs. Néanmoins, le scénariste Gilbert Mirambeau Jr avoue que Muska Films, après la sortie de Malatchong, compte projeter le film dans les grandes villes du pays et compte le vendre à ceux qui voudraient eux-mêmes en faire la projection.

À la question à hauteur de combien de dollars ce projet est-il financé, Gilbert Mirambeau Jr et Gaëthan Chancy ne comptent pas encore donner de chiffres exacts. Cependant les deux producteurs reconnaissent que le budget de ‘’Malatchong’’ dépasse largement celui de ‘’Kafou’’ qui était de 300 000 dollars américains.

La première partie du tournage se termine le 31 août et la deuxième s’étendra sur 8 à 9 mois, selon ce qu’ont précisé Gilbert Mirambeau Jr et Gaëthan Chancy. Le réalisateur de Muska Films, Bruno Henri Mourral a de quoi être fier.

Joubert Joseph

À propos Joubert Joseph

Joubert Joseph, né à Port-Margot le 29 avril 1997, passionné de poésie depuis son plus jeune âge, est poète et journaliste. Il a publié respectivement «15 poèmes pour un million d'étreintes» et «Léa ou La beauté en mille morceaux». Deux ouvrages qui ont été salués par la critique. Il a étudié le journalisme à l'Isnac et travaille actuellement comme reporter à Radio Kiskeya. Rédacteur à Balistrad, Joubert Joseph opte pour un «journalisme responsable.»
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