Je suis Gaëlle 2.0 : Bouyon an te byen chofe !!!

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 14 mai 2019 à 1h08

Difficile de rater Gaëlle Bien-Aimé ces dernières années. Entre Anriyan, Coup de Girl et ses rubriques avec Djanm, la dame a fait son nom.

Lorsqu’elle annonce donc son spectacle pour le 12 mai à Oasis, j’étais de ceux qui croyaient qu’elle pouvait faire salle comble mais ma surprise fut bien grande en découvrant qu’elle ne s’est pas contentée remplir la salle de spectacle. Madanm lan lock Oasis! Même les places de parking étaient chères payées. En témoigne la longue marche que j’ai dû faire sur mes talons du parking improvisé trouvé à la salle de spectacle.

Avec l’embouteillage, les soucis de parking, la pluie et autres, je suis arrivée en retard. Enfin, juste de quelques minutes mais elles ont suffi pour que j’aie le temps d’entendre dire à ceux qui voulaient se procurer la carte au guichet qu’il n’y avait plus de place et c’était vrai. Je l’ai échappé belle grâce à des amis qui sont arrivés avant moi et qui m’ont gardé une place.

C’est une salve de rires qui m’a accueillie à l’entrée. La preuve que la « Dayiva » est bien sur scène et a attaqué. Naturellement, ses appareils de sport ne sont pas bien loin. Elle l’avait annoncé d’ailleurs, des éléments du premier spectacle reviendront dans celui-ci. « Nap chofe bouyon an epi nap lage yon pye bèf ladann”, avait-elle déclaré en riant. Le « pye bèf » a pris diverses formes. Tous les sujets ont été touchés. La politique, l’insécurité, le mariage et bien sûr les actions sexistes sont soulignés à l’encre forte. Les hommes en ont eu pour leur compte. Fair-play, ceux qui étaient dans la salle ont pris le parti de rire. Heureusement qu’ils n’étaient pas tous des animateurs de compas, sinon yo ta koupe… Gaelle kout je !!! Gare aux esprits tordus.

Pour cette soirée, les gens ont ri, ils ont applaudi mais aussi, ils ont réfléchi et ont appris. Il n’y a pas eu que de l’humour. La citoyenne engagée en Gaëlle a aussi poussé les participants à se poser des questions et à voir les choses autrement. « Akouche rèv ou gran jounen », a-t-elle écrit à sa filleule qui n’est pas encore née. La féministe n’a pas pu s’empêcher de faire un petit clin d’œil aux sexistes : « Lemonn pè fi ki konn sal vle » mais ce n’est pas une raison pourtant d’avoir peur d’affirmer, en tant que femme, ce que l’on veut, a –t-elle poursuivi… Wi, bouyon an te rechofe men pye bèf la te byen sizonnen !!! Chapeau Gaëlle !!!

Vanessa Dalzon

À propos Vanessa Dalzon

Vanessa Dalzon est Rédactrice en chef à Balistrad, diplômée en Droit à l'Université Quisqueya (UniQ). Elle est l'auteure du roman « Opération-Rupture », chronique publiée dans Balistrad pendant 22 semaines. Vanessa Dalzon partage son temps en dehors du bureau entre l’écriture, la lecture, le chant et les séries télé.
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