Lancé par des internautes dans le but de réclamer la démission du président haïtien Jovenel Moïse, le challenge #UnfollowMoiseJovenel, devenu viral en un temps record, a coûté au chef de l’État, plusieurs milliers de followers sur Twitter dans l’après midi du 11 juin 2019.
«On veut que le monde entier sache que nous ne reconnaissons plus @moisejovenel comme notre président! #UnfollowMoiseJovenel #PlusNotrePrésident 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹»
On veut que le monde entier sache que nous ne reconnaissons plus @moisejovenel comme notre président! #UnfollowMoiseJovenel #PlusNotrePrésident 🇭🇹 🇭🇹 🇭🇹
— Farah L. A. S. Gyasi (@LaFaarah) June 11, 2019
exprime @LaFaarah tout en invitant les internautes à signaler le compte de l’homme-banane. Bon nombre d’internautes vont dans le même sens. C’est le cas d’Enold Siniac qui a emboîté le pas : « Nous nous démarquons de Monsieur @moisejovenel et désapprouvons publiquement ses dires et ses agissements. Nous ne le reconnaissons plus comme notre #Président. a-t-il dit.
Je fais ce tweet pour que le #monde sache que nous, JEUNES HAÏTIENS, lançons de manière solennelle #UnfollowMoiseJovenel . Nous nous démarquons de Monsieur @moisejovenel et désaprouvons publiquement ses dires et ses agissements.Nous ne le reconnaissons plus comme notre #Président
— Enold Siriac (@leSiriac) June 12, 2019
Un bon nombre d’autres tweets pleuvent dans le même sens charriant chacun des revendications différentes. L’hashtag #UnfollowMoiseJovenel a été utilisé plus de 500 fois en l’espace d’un cillement. Ce qui a fait perdre au président Jovenel Moïse plus de cinq mille followers.
Haïti connaît des manifestations depuis dimanche dans le but d’exiger le départ du président Jovenel Moïse, indexé dans le deuxième volet du rapport de la Cour des Comptes sur l’utilisation des fonds PetroCaribe. Une aide du Venezuela à Haïti pour le financement de projets sociaux… Depuis la sortie de la deuxième partie du rapport les citoyens multiplient les manifestations à travers le pays qui a connu deux journées de grève consécutives où les activités ont été complètement paralysées dans les plus grandes villes. Ce challenge sur les réseaux sociaux vient allonger la liste des mouvements entamés dans le cadre de revendications visant la démission du président. Ce dernier, qui, depuis quelque temps, n’a pipé mot.
Cet énième challenge viendra-t-il enfin à bout d’un pouvoir n’ayant que pour appui la communauté internationale ? Ce message suffira -t-il pour convaincre le Core Group étonnamment silencieux du désavoeu du peuple haïtien ? La rue et les reseaux sociaux parlent aujourd’hui le même langage: ils font l’oraison d’un président illégitime.