L’affaire des produits pétroliers : une cause perdue d’avance.

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 7 juillet 2018 à 1h15

 

Il y a un viel adage disant que diriger, c’est prévoir. Charles de Gaule, pour étayer celui-ci, soutient que la plus grande dimension d’un homme politique reste sa capacité d’anticipation pour mieux décider sur l’avenir. À la lumière de ces approches, on peut dire que ce tumulte qui se passe actuellement dans les rues de Port-au-Prince suite à l’augmentation du prix des produits pétroliers était prévisible et pouvait être évité dans la mesure où nous n’aurions pas eu ces néophytes détenant le pouvoir politique.

 

À présent, tout bouge dans les rues, mais rien ne marche. C’est déjà un mouvement social qui commence et personne ne peut dire exactement où il nous conduirera .

En réalité, les gouvernements haïtiens cherchent toujours un subterfuge pour augmenter le prix des produits pétroliers. Mais à ce qu’il paraît, c’est déjà pour ce gouvernement une guerre perdue d’avance. Cette équipe au pouvoir n’arrive pas non seulement à jouer sur ses moyens politiques et ne peut pas aussi faire la politique de ses moyens. Malgré la promesse de cette dernière d’accompagner la population en instaurant divers programmes sociaux dans les quartiers pour amortir le choc, la situation reste tendue et rien ne change dans l’esprit et l’agir des gens opposés à cette mesure jugée outrageuse pour le corp social.

A l’heure actuelle, il est plus qu’une évidence que l’effervescence de la population peut mettre en péril, dans l’espace d’un sciemment, l’avenir du système politique en place ! Même quand les autorités avancent toujours comme argument que l’Etat ne peut pas continuer à subventionner le prix du carburant à la pompe, ses messages restent sans effet.

En effet, il serait de bon ton de se demander : si le gouvernement souhaite enlever la subvention sur les produits pétroliers pour l’investir dans le social, pourquoi ne pas garder cette subvention pour calmer la situation tout en laissant tomber ces programmes sociaux bidons et stériles dont nous en avons déjà fait l’expérience? En plus, s’il ne peut pas subventionner même l’éssence, comment arrivera-t-il à tenir les programmes sociaux qu’il  promet en permanence? Cette approche n’est qu’un bluff ad nutum !

En fait, il est clair que si le prix de l’essence est à la hausse sur le marché international, le gouvernement haïtien ne pourra pas garder le prix tel qu’il est sur le marché national. Cependant, il doit d’abord améliorer les conditions de vie de la population, garantir une justice sociale équitable pour engendrer l’équilibre sociétal, maintenir un système de sécurité fiable afin d’attirer l’investissement et créer enfin un climat favorable pour qu’il y ait des travaux à haute intensité de main d’oeuvre pour permettre à la grande majorité de relancer leur vie. Sinon, il y aura péril dans la demeure.

Carlens NAPOLEON
« `Le Philanthrope.« `

À propos Carlens Napoléon

Je suis Carlens NAPOLEON, étudiant mémorant en science Politique et philosophie à l'Université d'Etat d'Haïti (IERAH/ISERSS).
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