DSM de Wedly Mozeau de Règleman Afè Popilè

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 16 mars 2018 à 5h34

Annoncé sur les réseaux sociaux depuis lundi, Wedly Mozeau de «RÈGLEMAN AFÈ POPILÈ» nous a livré son projet solo baptisé DSM. Un projet soutenu par le groupe de rap engagé, à travers les voix emblématiques de Vanessa Jeudi, KEB, et autres, insuffle un nouveau tournant dans leur lutte contre le système étatique. « Pile 14 », « Jeyografi », « Pòtoprens » figurent parmi les titres qui touchent la plaie du doigt. Mais, pas que ça ?

Règleman Afè Popilè

Compte Facebook du groupe

DSM, un témoignage de reconnaissance ?

En fait, qui dit lutte dit alliés. En effet, la mouvance estudiantine s’organise autour de la camaraderie.

On retrouve Konpè une collaboration avec Mawon Ann di en sixième position.

 » Lè nou pran lari, nou montre leta ki bwa nou chofe ».

Puisqu’on doit s’attendre à des dommages dans une lutte,

« Mwen ba ou laj mwen, yon jan pou lavi m pa pi kout ».

Agir pour changer l’ordre des choses

Si les rappeurs traditionnels assoient leur popularité sur des clashes ou beefs, Wedly Mozeau de « RÈGLEMAN AFÈ POPILÈ» vise une toute autre perspective.

« Nou pa nan bif rapè, se sou leta nou lonje gun nou ».

En tout cas, telle est la précision apportée dans « Pile 14 ». En fait, à combat égal, à armes égales. Le membre du groupe qui utilise le rap conscient dénonce la campagne de dénigrement, le mensonge utilisé par l’État contre les étudiants engagés. Cela va-t-il les arrêter? Oh que non ! Ils sont prêts à braver les interdits sociaux et relever les défis.

« Malgre prensip sosyete a, se chak jou m’ pile katòz ».

À travers « Jeyografi » avec la voix de Ed Daliriks, l’hypocrisie sociale est dénoncée. Entre dire et faire, l’illusion créée continue à exister dans différents systèmes politiques du monde.

«Al mande Maduro, se medya ki envante kriz la.
Se swa pèp ou kenbe zam, oswa l’ap ret tann kris la…»

En effet, la classe des opprimés doit agir pour changer son destin sinon elle risque de croupir à jamais dans la misère.

À vous d’en juger !

Personnellement, j’ai apprécié ce mélange de jazz et de rap dans quelques morceaux. « Gran chimen » pourrait bien imposer cette tristesse à ceux qui ont grandi avec une grand mère.

Comme dit l’adage, il n’est pas de vent pour celui qui ne sait pas où il va. En effet, pour savoir où l’on va, il faut se souvenir d’où l’on vient. Vous comprendrez toute l’importance de « Sous » une collaboration de BOC, 35 Zile et Oh Bebe.

« Sosyete ki kale m nan […] Pran pou sanzave ».

« Nou sòti lwen, nou mache lontan ».

« Back to the roots ».

Finalement, vous tirerez vos propres conclusions et appréciations.

À propos Garens Jean-Louis

Je suis Garens JEAN-LOUIS, Haïtien. J’ai une formation de base en linguistique. Je suis un passionné des sciences humaines, de la photographie et des petits plaisirs de la vie. J'aime dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. L'écriture est ma façon d'affirmer mon existence et ma dissidence.
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