Alo lapolis !

Temps de lecture : 1 minute

Dernière mise à jour : 30 juin 2018 à 17h04

Quand l’éducation est infectée

« Filme misye, mete misye an eta » seraient les propos d’un responsable d’un centre d’examen qui, certainement en présence de certains autres éducateurs et de policiers, demande de filmer un élève qui aurait été surpris avec un téléphone au moment de l’examen.

À quelle fin serait cette vidéo qui, très probablement, fait déjà le tour du monde sachant qu’une telle preuve ne saurait être admise dans l’état actuel de notre législation ! Quel bénéfice en tirera la société ou notre système éducatif à part l’avilissement ! « Élève-Éducateur »: voilà une relation qui devrait être régie par les principes ayant pour but de former le caractère de l’élève et de l’instruire plutôt que d’exhiber ses faiblesses et de l’avilir. Toutefois, pour un tel acte, une correction sévère est vivement encouragée; car on ne peut séparer la correction d’une fonction éducative.

Il faut tout de même noter que cette scène s’est déroulée sur le lieu d’un établissement scolaire dans un contexte assez particulier (examens de fin d’études classiques). Là où, en principe, la promotion des droits de l’homme devrait se faire continuellement ! Des droits desquels découle le respect de la personne humaine.

Serait-ce là la force de nos institutions et de nos éducateurs ? Avilir ainsi un élève, c’est mettre à nue son manque de professionnalisme et oublier la fonction première d’un éducateur ou d’un policier! Un pays se voulant grand ne vend pas de telles images! Aussi, à partir d’un tel acte on peut parler d’une violation flagrante de l’article 19 de la constitution de 1987 amendée.

Cette pratique immorale qui tend à détruire la personnalité humaine infecte même l’Éducation qui devrait la préserver.
Alerte rouge!

Woodnerson SAINT PIERRE

À propos Woodnerson SAINT PIERRE

Woodnerson SAINT PIERRE, étudiant en linguistique, enseignant, poète.
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