T-check Haiti, un nouveau pas dans la lutte contre les « infox »

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 19 avril 2019 à 15h36

Lancé officiellement le samedi 15 décembre devant plusieurs personnalités de la presse haïtienne, T-Check Haiti se veut l’élément déclencheur dans la lutte contre les infox. Par ailleurs, plusieurs journalistes pensent qu’une duplication des fact-checker serait bénéfique pour la presse haïtienne.

Selon le coordonnateur exécutif de cette plateforme, Franciyou Germain, la bataille dans laquelle se lance T-check Haiti est louable. « J’appelle tous les acteurs médiatiques ainsi que la population à se livrer dans ce même combat contre les fausses informations. T-check à lui seul ne pourra pas tout faire », déclare-t-il à Balistrad.

Pour y parvenir, il pense, hormis la volonté des journalistes de se livrer corps et âme dans ce combat, que la possession d’un fact-checker est essentielle pour chaque média.« Il est temps que chaque média haïtien ait son fact-checker, comme ça se fait dans la plupart des médias étrangers », souhaite le vice-président de l’AHML.

De son côté, Michel Joseph plaide aussi pour une multiplication des fact-checker. Interrogé sur une éventuelle concurrence qui pourrait tourmenter les fact-checker en cas de leur duplication excessive, le récipiendaire du Prix Philippe Chaffanjon 2016 répond négativement. «Ce sera pour le bien de la presse en générale. Chacun de ces fact-checker contribuerait d’une manière ou d’une autre dans cette lutte comme le font les médias pour la diffusion des informations », croit-t-il.

Pour soutenir son point de vue, le membre fondateur du groupe report’Art s’accentue sur l’aspect géographique. « Il serait difficile pour T-check de couvrir tout le pays en même temps dans cette chasse aux sorcières, chacune des grandes villes pourrait avoir un fact-checker qui assurerait la tâche de manière efficace », poursuit-il.

Pour le bon fonctionnement des fact-checker, Carel Pedre souhaite une confiance de la part de la population vis-à-vis de ces derniers. «T-check, pour ne pas dire tous les fact-checker, a besoin de la confiance de la population, et c’est cette dernière qui va les booster à travailler davantage pour le bien de tout un chacun», pense l’animateur du Chokarella.

Tout comme ses confrères journalistes, Carel croit que T-check ainsi que tous les autres fact-checker présents ou en devenir ont une importance capitale et utile à toutes les formes de médias. «T-tchek Haiti reste une référence en matière de vérification des informations. Donc, il n’est pas seulement utile pour les médias en ligne mais aussi pour les médias traditionnels », argue-t-il.

Créé en octobre 2016 lors du premier hackaton destiné à prendre en charge des projets qui sont en corrélation avec le journalisme et les nouvelles technologies, T-check est cet outil de l’Association Haïtienne des Médias en Ligne (AHML) avec pour mission de vérifier la véracité des informations circulant sur la toile, dans les médias traditionnels et permettant aussi à la population de prendre connaissance des fausses informations.

Billy Doré
dorebilly100@gmail.com

À propos Billy Dore

Billy Doré est journaliste à Balistrad. Il est étudiant mémorand en Sciences Politiques et étudiant en Sociologie à l'Université d'État d'Haïti.
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